mercredi 19 juillet 2023

Les Roues de la Liberté

 

Les Roues de la Liberté




"Tu n’aimes pas cette fille ?

— Non, Maman, je n’aime pas cette fille ! dis-je énervé qu’elle parle de cela une fois encore.

Maman me dévisagea, elle me regarda, caressa ma main, passa son index dans la mèche rebelle qui recouvrait mon œil gauche, elle voulait voir mes yeux, ces yeux verts qu’elle aimait tant.

J’avais éludé les autres questions qui n’avaient pas vraiment de sens dans notre discussion « Est-ce que j’avais déjà eu une copine ? », « Est-ce que je préfère les blondes aux brunes ? », « Est-ce que je préfèrerais une femme cultivée qui travaillerait à une femme qui le serait beaucoup moins et qui se consacrerait à sa famille ? ». Je n’avais pas envie de répondre à cela, parce que, finalement, il s’agissait des sujets auxquels je n’avais même jamais réfléchi.

— Tu n’aimes pas les filles ?

— Tu serais extrêmement déçue si c’était le cas ?

— Mais pourquoi serais-je déçue ?

— Parce que je préfèrerais les garçons !

— Évidemment que je suis déçue ! Tu te rends compte ? Mon fils est homosexuel !

— Tout de suite des grands mots ! Homosexuel, comme tu y vas là...

— Mais tu aimes un garçon ! Ce n’est pas anodin Fred-Érick. Un garçon ce n’est pas une fille à ce que je sache.

— Mais on n’a rien fait !

— “Vous n’avez rien fait !” Mais alors explique-moi pourquoi ce mot d’Amélie ?

— On est juste de très bons copains, c’est tout !

— C’est tout ?

— Bon, on s’est juste embrassés, mais rien d’autre ! Ce n’est pas un drame, M’man, quand même !

— Si justement c’est un drame !

— Tu me fais mal, arrête Papa ! Arrête ! pleurai-je de douleur.

Il frappait encore et toujours, il ne sentait plus sa force, les coups pleuvaient, j’avais peur, vraiment peur, je n’avais jamais vu mon père aussi en colère. Réussissant à me relever, je me jetai sur lui en sautant à son cou, en pleurs.

— Arrête Papa, arrête ! Tu vas finir par me tuer si tu continues ! Arrête, je t’en supplie...

Il me fallait fuir le plus loin possible, j’avais encore quelques semaines avant d’être majeur, je devais donc faire en sorte de n’être pas repérable pendant ce laps de temps de ce qui était encore appelée “une fugue” puisque mineur. Parce qu’effectivement, c’était bien une fugue. Que pouvais-je faire d’autre ?"



25e roman de François-Xavier David qui aborde cette fois-ci la dure réalité du rejet des enfants qui annoncent leur homosexualité à des parents homophobes et qui rejettent leur enfant, le mettent à la rue dans le meilleurs des cas, ou alors les frappent d’une telle violence que la seule issue pour l’intéressé est de fuir le plus loin possible afin de ne pas mourir sous les coups.


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (11 juillet 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 361 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806085
  • Illustration : Tifenn-Athénaïs David (la_petite_fee_spaghetti)


Frère Boniface

 Frère Boniface



"Simon ! Tu aurais deux minutes à me consacrer, s’il te plait ? cria-t-il en levant le bras en sa direction.

— Tu as un frère qui se prénomme Simon ? J’aurais pensé à Miguel, ou Julio ou que sais-je ? Tu t’appelles bien Pedro...

— Ce sont les gars qui m’appellent ainsi, mais je m’appelle Pierre !

— Oh d’accord ! Alors je comprends mieux dans ce cas-là...

— Eh oui, tu vois, tout comme toi, j’utilise un prénom qui n’est pas le mien...

— Comment ça ? Que veux-tu dire par là ? répondis-je assez angoissé.

— T’inquiète, je continuerai à t’appeler Boniface, mais je sais parfaitement qui tu es ! Ton secret sera bien gardé... Je ne veux pas chercher à savoir ce qui t’a poussé à changer ton mode de vie, mais les journaux – enfin c’est une certaine presse que tu ne lis probablement pas – ont fait paraître un article sur ton père. Si tu me dis que tu t’appelles « frère Boniface », pour moi, tu resteras ce frère Boniface, ne t’inquiète surtout pas pour moi, et pour les autres gars, tu fais comme tu l’entends. Ça ne change strictement rien entre nous deux. Il y a des gars ici, qui ont des casiers judiciaires, pour ma part, ce sont des gars qui travaillent pour que nous mettions les manèges en place, un point c’est tout ! Ce qu’ils ont fait avant, ou ce qu’ils feront après, ne me regarde pas. Ça te va ?

— Je... je... Enfin, je ne sais pas quoi dire. Tu parles de quel genre d’article, en fait ? Tu sais quoi de ma vie ?

— Attends, on en parlera après ! Simon arrive...

Je vis bien l’étonnement et la gêne de Simon se dessiner sur son visage. Une légère moue effaça son sourire pendant un court instant.

— Oui, c’est bien, mais ça ne me dit pas qui tu es. C’est quoi ton prénom ?

— Euh ! Ben disons... Enfin, comment dire ? Appelle-moi comme tu veux, je m’adapterai, pas de soucis pour moi.

— Ouah, c’est bizarre comme réponse, ça ! Tu es bien mystérieux ! Tu es recherché par le FBI, ou alors par la CIA ? ajouta-t-il en riant à gorge déployée. Alors je vais t’appeler Günther ! Günther-le-teuton ! dit-il en riant à nouveau. Tu es vraiment mystérieux, je ne dis pas que ça m’inquiète, mon frère m’avait prévenu qu’il pouvait y avoir des gars bizarres, mais bon, tu es le premier que je croise aujourd’hui..."


24e roman de François-Xavier David qui aborde cette fois-ci la succession dans une famille princière d’un duché (imaginaire) d’Europe où le seul héritier possible est un enfant né hors mariage et qui se trouve être moine gyrovague sur les routes de France. Frère Boniface va-t-il accepter de rencontre ce père qui l’avait rejeté pour monter à son tour sur le trône à la place d’une de ses demi-sœurs dont le duc régnant conteste la légitimité ?



  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (14 juin 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 367 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806054
  • Illustration : Tifenn-Athénaïs David (la_petite_fee_spaghetti)



Le Panseur de Rhoddin

 

Le Panseur de Rhoddin




"Aujourd’hui, au planning de tes visites, tu vas avoir des soins à apporter sur un très grand brûlé, qui devrait rentrer chez lui pour 9 h 00 tout au plus, après des semaines d’hospitalisation ! annonça Jean-Baptiste l’infirmier responsable de ce cabinet de soins. Rappelle-toi ! C’est ce jeune qui a tenté de s’immoler sur le parking de l’entreprise où il travaillait, je ne sais pas si tu t’en souviens, c’était il y a quelques mois déjà. Les médias en ont parlé pas mal de fois.

— Ah oui ! répondit Thomas, c’est l’autre-là, celui qui a fait la une de la presse locale, et dont on n’a jamais eu vent de son identité. Et alors, il s’appelle comment mon petit poulet rôti ?

— Reste correct quand même, tu veux ? Et est-ce vraiment important ? répondit sèchement Jean-Baptiste assez surpris par les paroles légèrement déplacées de son collègue même s’il savait qu’elles étaient teintées d’humour sarcastique. Tu penses que ça changera la qualité des soins que tu devras lui apporter, si tu connais son nom ?

— Non ! Bien sûr que non, JB, et ne t’emporte pas pour autant, mais à la place réfléchis un peu quand même, avant de répondre méchamment de la sorte. Tu sais bien que je ne suis pas comme ça, et le « mon petit poulet » était plutôt tendre, sans aucun jeu de mots, si tu vois ce que je veux dire. Bon, j’en conviens, « rôti » n’était pas très classe, mais bref, passons, il faut bien, quoi que tu en dises, que je trouve la porte de son logement, si tu veux que je lui fasse ses pansements, et si je ne connais pas son nom, le choix de la sonnette me sera plus que compliqué.

— Oh oui, pardon, je me suis emporté, que suis-je sot ? Göran Rhoddin ! Tiens, dit-il en lui tendant un papier, je t’ai noté son adresse sur une étiquette pour ton dossier, et dans la foulée je t’envoie un double de sa fiche de soins sur ta tablette de suivi, il y a ses coordonnées, et la prescription médicale détaillée par les infirmières du service, où il était en dernier. Alors, il habite... dit Jean-Baptiste en lisant le dossier sur l’écran de son ordinateur portable. Ah oui ! Il loge au 47, place de Carpentras, et pour la probabilité de plusieurs sonnettes, ce sera plus simple, c’est une maison individuelle, tu ne devrais pas avoir trop de difficultés à choisir entre l’une ou l’autre."


Un nouveau roman de François-Xavier David qui aborde le sujet sensible du bébé médicament au sein d’une famille divorcée avant la naissance du premier enfant dans une famille binationale. 


Lorsque la maladie se présente, le seul recours est un nouvel enfant afin de sauver son aîné. 


Second enfant non désiré au sein d’une famille déchirée... 


Vingt ans plus tard, comment vit cet enfant sauveur ?


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (1 juin 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 383 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806030
  • Illustration : Tifenn-Athénaïs David (Instagram : la_petite_fee_spaghetti)


Le Déshonneur de Jan Cocheril

 

Le Déshonneur de Jan Cocheril


Saga Jan Cocheril, tome XIII


"Alors que je montai les escaliers pour rejoindre enfin notre logement, je vis que des gendarmes en arme m’attendaient à la porte.

— Mon colonel ! dit le plus gradé des trois. Nous sommes venus pour vous arrêter.

— M’arrêter ? Moi ! Vous vous moquez de moi, j’espère ?

— Du tout, mon colonel ! On vous a laissé accompagner votre dame et vos enfants afin qu’ils ne voient pas ça, mais je suis... Pardon, mais je suis désolé, nous avons reçu des ordres.

— Des ordres ? Mais de qui donc ? demandai-je furieux.

— Du commandant ! Enfin, le chef d’escadron de gendarmerie Le Blanc de Monthault.

— Ce jeune royaliste nouvellement promu ? Ça promet.

Ce ne fut que dans le début de la matinée, que je fus soustrait de ma cellule et conduit, entravé aux poignets et aux chevilles, dans le bureau de ce jeune chef d’escadron. Je fus traité comme le pire des criminels par ordre de ce jeune premier qui n’était autre qu’un fanfaron. Il se donna des airs d’officier supérieur alors qu’il n’en avait pas du tout la trempe. Je me promis, à l’avenir, quelque fut mon sort réservé à l’instant où j’y pensai, que je mènerai une enquête sur cet homme-là.

— Cocheril ! dit-il sans aucun respect ni politesse. Vous...

— Colonel Cocheril, je vous prie, pour le moment, je suis encore votre supérieur hiérarchique.

Le Blanc de Monthault sourit, un sourire mesquin tout en épiant le moindre de mes gestes impossibles à faire puisque je ne pouvais pas bouger, mais il devait avoir peur de ma réaction. Il ne répondit pas à mon intervention.

— Vous êtes reconnu coupable d’allégeance à l’empereur, définitivement exilé sur sa principauté de l’île d’Elbe.

— Je suis reconnu coupable ? Mais alors par quel tribunal ?

— Vous avez le choix, en fonction de votre grade, de pourrir en prison jusqu’à ce que mort s’en suive, ou rejoindre votre domicile, y demeurer en résidence surveillée, être un demi-solde jusqu’à votre âge de retraite qui sera calculée sur cette demi-solde, bien entendu. Il vous sera également interdit d’avoir un autre emploi puisque vous conserverez le grade actuel, inutile dans le civil, mais qui peut vous apporter des honneurs que nous ne reconnaissons de toute façon plus.

Je vis bien qu’il me fut impossible de répondre, j’attendis donc qu’il m’en donnât l’autorisation, de répliquer à d’éventuelles questions pour enfin m’exprimer et faire mon choix.

— Vous avez aussi d’autres possibilités qui s’offrent à vous, demi-solde donc, mise à la retraite, démission plus ou moins spontanée, surveillance à domicile que je viens de citer, ou encore l’exil. J’ai appris ce matin que votre épouse et vos enfants étaient partis hier en famille, vous devriez être raisonnable et les rejoindre. Vous y avez toute votre famille, il me semble, vos parents, des frères et des sœurs, vous y serez mieux qu’en exil ou en prison. Si vous avez des questions, je vous écoute, mais essayez d’en réduire le nombre, je n’ai pas de temps à perdre avec les traitres.

Jan Cocheril, lieutenant-colonel de la Gendarmerie confronté comme tous les militaires à cette période-là, est soumis aux changements dans l’Armée avec l’exil de l’empereur, l’accession au trône de Louis XVIII, frère du roi décapité, puis du retour de l’empereur pendant les Cents-Jours, et à nouveau son départ."




Après la parution du 12e tome de la saga Jan Cocheril, "L’Exil de Jan Cocheril", François-Xavier David nous offre le 13e volume dans la fabuleuse histoire du lieutenant-colonel de la Gendarmerie. 


Cette fois, Jan se retrouve chassé de la Gendarmerie et devient un demi-solde, obligé de rester enfermé à La Gautrais, chez son oncle Pierre, à Saint-Briac. Même s’il n’est plus en service, sa seule enquête est de retrouver un être cher disparu.


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (15 mai 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 537 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806016
  • Illustration & vidéo : Tifenn-Athénaïs David (Instagram : la_petite_fee_spaghetti)


L'Exil de Jan Cocheril

 

L'Exil de Jan Cocheril


Saga Jan Cocheril, tome XII


"Je n’arrivai pas à verbaliser ce qu’il m’arrivait. Je n’avais pas honte, non, il n’y avait aucune honte à avoir.

— Je vais remplacer Servan en 1814, l’adjoint dont je viens de parler, me remplacera, et lui, sera remplacé par Gilles.

— Et en attendant, toi, tu vas où ? demanda Mathilde. Tu vas quitter Saint-Malo, et Gilles ? Il reste ici, lui ?

Je fis oui de la tête.

— Oui, Gilles reste là, mais moi, enfin nous... Nous allons à Toulouse.

En vingt-trois années de mariage ou presque, mais sûr en vie commune, je n’avais jamais vu le visage de Mathilde se décomposer de la sorte. Les larmes coulèrent abondamment de ses yeux sans pouvoir s’arrêter. Elle me regarda, médusée.

— Mais qu’as-tu fait pour mériter ça ? C’est une sanction ? Il te punit ?

— C’est une promotion... ! Je vais être promu en arrivant là-bas, lieutenant-colonel !

— Papa ! Je ne veux pas aller là-bas... s’écria Julien après avoir refermé violemment son livre qui fit un bruit énorme sur la table.

— Mais tu n’as pas le choix, Julien ! Tu n’es pas majeur, je suis muté, tu viens avec nous.

— Si, il a le choix, cria Mathilde, parce que moi non plus je n’irai pas. Pas question d’aller croupir à Toulouse, dans le sud de la France. Nous allons partir et quitter nos familles ? Nous retrouver seuls pour trois années. Pas question, tu entends ? Il n’en est pas question.

— Mathilde, ne m’oblige pas...

— T’obliger à quoi ? Hein ! T’obliger à quoi, Cocheril ?

— Ne m’oblige pas à te rappeler ce qu’a dit le prêtre lors du mariage, tu me dois obéissance et tu dois me suivre...

— Plutôt divorcer dans ce cas-là... Mais je n’irai jamais à Toulouse, tu m’entends ? hurla Mathilde."


Jan Cocheril, chef d’escadron de la Gendarmerie et beaucoup trop gradé pour rester à Saint-Malo, reçoit son ordre de mission pour prendre le commandement de la brigade de Toulouse. Après avoir vécu une succession de faits difficiles voire même dramatiques, il rejoint le sud de la France où il va mener une enquête dont le chef de bande n’est autre qu’une ancienne connaissance de Bretagne.




Après la parution du 11e tome de la saga Jan Cocheril, "Jan Cocheril et l’Affaire des Empoisonnés", François-Xavier David nous offre le 12e volume dans la fabuleuse histoire du chef d’escadron de la Gendarmerie, ancien paysan à Saint-Briac, qui, avec force de travail et la rage au ventre a réussi à gravir rapidement les échelons afin de devenir l’excellent officier que son mentor voulait voir en lui. 

Cette fois, Jan se retrouve dans le sud de la France où il attend des lettres d’un être cher à ses yeux.


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (1 mai 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 583 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806009
  • Illustration : Tifenn-Athénaïs David (Instagram : la_petite_fee_spaghetti)



Jan Cocheril et l'Affaire des Empoisonnés

 

Jan Cocheril et l'Affaire des Empoisonnés


Saga Jan Cocheril, tome XI


"Alors que nous étions tous les trois avec Lucien et Lucet et que Gilles donnait des instructions quant à l’enquête concernant la boulangerie, Julien arriva en courant et en hurlant depuis le fin fond du couloir de la brigade.

— Papa ! hurla-t-il en pleurs. Papa ! Papa ! Tonton Gilles !

Je sortis précipitamment de la pièce, totalement affolé, Julien, mon fils, arriva dans l’encadrement de la porte au même moment.

— Thomas ! C’est Thomas, il m’a dit de venir ici, Adrienne est malade, elle vomit. Elle vomit depuis cette nuit, elle a très peu dormi. Elle n’est pas bien du tout... Papa, elle ne va pas mourir, hein ? se mit-il à pleurer. On a mangé les champignons hier, on en a tous mangé, mais pourquoi il n’y a qu’elle qui soit malade comme ça ?

Nous partîmes tous, chacun du côté que nous avions prévu, Gilles vers la place de la Roulais afin de récupérer son cousin médecin, puis Philippe-Marie, Julien et moi vers chez nous où nous retrouvâmes Mathilde totalement effrayée, des larmes plein les yeux. Thomas venait de sortir sur le palier quand j’arrivai en haut.

— Et toi, tu n’aurais pas pu me dire que ma fille était malade avant que je ne parte ce matin ? m’énervai-je en le voyant.

— Bonjour, Père ! me remit-il à ma place. Désolé, mais avant tout, elle est mon épouse, et c’est elle qui ne voulait pas déranger. Cependant, depuis ce matin, c’est pire, elle vomit de plus en plus, à peine elle se lève, elle vomit. Elle ne peut rien manger.

— C’est vrai, pardon Thomas, bonjour ! C’est peut-être aussi bien, oui ! Mais ce qui m’inquiète... dis-je alors que Mathilde qui m’avait entendu sur le palier sortit de chez nous.

— Qu’est-ce qui t’inquiète ? dit-elle aussitôt. Et où est Gilles ? Et son cousin, Victor, le docteur, il n’est pas là ?

— Gilles est allé le chercher, ils ne vont pas tarder.

— Qu’est-ce qui t’inquiète ? Ce sont les champignons, c’est ça ? Elle a été empoisonnée ?

— Certainement les champignons, oui, mais pas la peine de parler d’empoisonnement, attendons Victor !

Gilles arriva quelques instants après avec son cousin assis sur la croupe de son cheval.

— Je peux la voir ? dit alors Victor en arrivant.

— Là ! s’écria Thomas en ouvrant la porte de son logement. Je vais te conduire à la chambre.

Nous allions tous entrer quand Victor se retourna en nous entendant franchir le pas de la porte.

— Excusez-moi, mais Adrienne est ma patiente à présent, et je ne veux personne près de moi, pas même son mari. C’est ainsi, non discutable !

Il se passa encore au moins dix bonnes minutes, sans que personne n’ouvre la bouche, sans que personne ne se regarde et jusqu’au moment où Victor entrouvrit la porte de l’appartement. Il appela Thomas, puis Gilles également. Victor avait demandé à mon frère d’entrer, pas à moi son père, non, mais à Gilles son oncle.

— J’ai peur, Gilles ! dis-je alors qu’il allait entrer chez ma fille. Il ne m’appelle pas, c’est que c’est grave, très grave ! pleurai-je à nouveau.

Après quelques heures, enfin, de longues minutes, disons plutôt quelques secondes à attendre devant la porte et donc sur le palier, elle s’ouvrit enfin..."


Un nouveau volet de l’aventure de Jan Cocheril vient s’ajouter à la saga après la parution du 10e tome. François-Xavier David nous offre le 11e volume de l’histoire de ce chef d’escadron de la Gendarmerie, ancien jeune paysan à Saint-Briac, qui, avec force de travail a réussi à devenir l’excellent officier que son mentor, le chef d’escadron Servan de Farcy du Rocher de Beauregard, voulait voir en lui. Jan est à nouveau soumis à une histoire sordide au cœur de la ville de Saint-Malo.

  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (6 avril 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 541 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2958428495


Jan Cocheril et le Tueur de femmes

 

Jan Cocheril et le Tueur de femmes


Saga Jan Cocheril, tome X


"L’homme me regarda, regarda Lucien à son tour, puis commença à partir en courant vers la gendarmerie. De notre côté, je demandai à la femme toujours affolée de nous conduire jusqu’au lieu du drame.

Je regardai la jeune femme, compatissant et j’invitai Lucien à m’accompagner. Lucien me regarda, blêmit un court instant, puis avança à son tour. Nous montâmes les quelques marches qui nous séparaient du premier étage au second. Un palier avec quatre portes, deux de chaque côté, dont une grande ouverte. Nous nous approchâmes presque à pas feutrés comme si nous avions eu peur de réveiller quelqu’un qui dormait, mais arrivés au niveau du dormant de la porte d’entrée entrouverte, nous aperçûmes une mare de sang rouge vif, légèrement plus foncée sur les bords, d’une étendue impressionnante. Au centre de cette flaque, le corps sans vie d’un bébé, trop petit pour vivre, mais surtout poignardé en plein cœur.

Et l’horreur était là, insultante, pétrifiante, injurieuse et étourdissante de terreur, d’une monstrueuse évidence, la mère, les bras en croix attachés au haut d’une armoire, les chevilles aux pieds de cette dernière, la bouche bâillonnée d’un linge et la chemise de nuit découpée sur la longueur laissant apparaître l’éventration et les entrailles répandues sur le sol à ses pieds. La pauvre jeune future mère avait les yeux encore ouverts, signe évident qu’elle avait vu sa mort arriver en personne.

Tout comme Lucien, blanc comme un linge, je ne pus me retenir et me mit à vomir dans un coin de la pièce, un vomissement inattendu, spontané, violemment puissant, même pas précédé de nausées annonciatrices. Je compris subitement, tout en me libérant de cet état devenu nauséeux, que la femme qui nous avait appelés ne pouvait absolument pas monter plus haut".


Jan Cocheril, capitaine de la Gendarmerie, commandant la brigade de Saint-Malo et la Haute-Bretagne, est toujours en poste dans sa brigade. Alors que Mathilde attend son cinquième enfant, une série de crimes atroces sur des femmes enceintes la ville corsaire. Une très longue enquête commence dans la ville intra-muros et a lieu sur plusieurs longs mois.

Un nouveau volet de l’aventure de Jan Cocheril vient s’ajouter à la saga après la parution du 9e tome. François-Xavier David nous offre le 10e volume dans la fabuleuse histoire de ce capitaine de la Gendarmerie, ancien jeune paysan à Saint-Briac, qui, avec force de travail a réussi à devenir l’excellent officier que son mentor, le chef d’escadron Servan de Farcy du Rocher de Beauregard, voulait voir en lui. Jan est confronté à une monstrueuse histoire qui sème l’angoisse dans la ville.

  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (17 mars 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 569 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2958428488


Jan Cocheril et l'Affaire Ribault

 

Jan Cocheril et l'Affaire Ribault


Saga Jan Cocheril, tome IX


"Le capitaine ! Le capitaine, s’il vous plait ! cria une toute jeune recrue affolée dans le couloir et qui courait en direction de mon bureau dans un brouhaha de semelles de bottes et de guêtres frappées au sol, et le cliquetis de son harnachement devenu désagréablement assourdissant.

— Oh ! Gendarme, répliquai-je tout en me levant de mon siège et alors que je ne connaissais pas encore le nom de ce jeune militaire tout juste arrivé, qu’y a-t-il ? Pourquoi courez-vous comme ça dans le couloir en hurlant ? Auriez-vous croisé Belzébuth ? Mais que vous arrive-t-il, sacrebleu ?

— Pardon, mon cap... ! Mon capitaine, je... je suis le gendarme Harscouët, à votre service. Lucet Des... Pardon, le gendarme Despujols m’envoie vous chercher. J’crois bien qu’il est arrivé un malheur ! Mon capitaine, c’est au sujet de votre frère.

— Gilles ! Pardonnez-moi ! Je veux dire le brigadier Tessier ?

— Non ! Non, mon capitaine, pas celui-là ! C’est au sujet de l’autre gendarme, celui qui est toujours avec lui.

— Ribault ? Pascal Ribault ?

— Oui, c’est tout à fait cela mon capitaine, c’est bien ce nom-là. Il a... Il s’est... dit-il tout tremblant et les yeux larmoyants.

— Eh bien, quoi ? Qu’y a-t-il ? Dites-moi, bon sang ! dis-je un peu courroucé par l’attitude hésitante du jeune militaire certainement très impressionné par mon énervement spontané et certainement démesuré.

— Il s... il se... Désolé, m’sieur..., pardon ! Mon capitaine ! Il se serait pendu !"

Jan Cocheril, capitaine de la Gendarmerie, commandant la brigade de Saint-Malo et toute sa région, est en poste depuis bientôt cinq années. Mathilde, son épouse, est enceinte et sur le point de donner naissance à leur dernier enfant quand survient un drame dans la famille au point de bouleverser leur vie, celle de leurs proches mais aussi la tranquillité toute relative de tous les hommes de la gendarmerie, et jusqu’à Rennes. Une enquête longue, difficile et dramatique va avoir lieu sur plusieurs longs mois.


Un nouveau volet de l’aventure de Jan Cocheril vient s’ajouter à la saga après la parution du 8e tome. François-Xavier David nous offre le 9e volume dans la fabuleuse histoire de ce capitaine de la Gendarmerie, tout jeune paysan à Saint-Briac, qui, avec force de travail et la rage au ventre a réussi à gravir rapidement les échelons afin de devenir l’excellent officier que son mentor, le chef d’escadron Servan de Farcy du Rocher de Beauregard, voulait voir en lui. Jan est confronté à une sordide histoire qui touche sa proche famille.




  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (15 février 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 491 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2958428471



Jan Cocheril et le mystère Aaron Cohen

 

Jan Cocheril et le mystère Aaron Cohen


Saga Jan Cocheril, tome VIII


"Pardon, Jan ! dit Pascal Ribault. Il est vrai que j’ai voulu faire peur à mon Gilles, mais il n’y avait rien de sérieux dans ce que j’ai dit !

— Alors s’il n’y a rien de sérieux, abstiens-toi, ou alors fais ça en privé ! répondis-je en quittant les lieux rapidement et en me dirigeant vers le premier rôtisseur que je trouvais dans la rue où nous étions toujours à nous donner en spectacle devant certains passants qui n’hésitaient pas à s’arrêter pour nous regarder nous quereller.

J’entrai alors dans la boutique interrompant le maître rôtisseur qui parlait avec son employé. Pascal et Gilles étaient ensemble, sur le trottoir d’en face en train de discuter, Joshua entra à son tour en laissant Eugène se rapprocher de mes plus proches gendarmes.

— Citoyen officier ? Que puis-je pour vous ? demanda le rôtisseur que je remarquai assez ému.

Je le regardai par deux fois avant de lui passer ma commande.

— Nous sommes cinq, mon lieutenant et trois gendarmes dehors, et il y aura deux adultes en plus.

— On ne vous nourrit pas à la brigade ?

— Nous sommes uniquement de passage à Rennes !

— Mais vous étiez ici, avant, non ? Vous êtes déjà venu dans ma boutique !

— Probablement, on habitait le quartier, en effet.

— Il me semblait bien ! Et vous êtes où à présent ?

— Je commande la brigade de Saint-Malo !

— Oh ! C’est vrai ? Vous êtes donc le commandant de Gilles Tessier ?

— Pourquoi cette question-là ? lui demandai-je étonné qu’il puisse connaître mon frère.

— En fait, je rentre de Saint-Malo, j’étais en train de parler à mon apprenti justement que je n’avais pas réussi à trouver votre gendarme.

— Et vous lui vouliez quoi ?

— Vous le connaissez ?

— Oui, bien sûr, c’est mon frère !

— Votre frère, mais il n’avait pas de famille à ce que je sache...

— Peu importe ! Que lui vouliez-vous ?"


Jan Cocheril, est toujours capitaine de la Gendarmerie à Saint-Malo avec son équipe. Une série d’enlèvements occupe la brigade au moment où arrive un nouveau gendarme en provenance de l’est de la France. Joshua Cohen est persuadé avoir fini le dernier de sa promotion alors que finalement, il est major de sa promotion. Nommé aussitôt lieutenant, Jan apprend rapidement que lui et sa frères et sœurs sont sous l’autorité d’un véritable tyran, leur père, un rabbin à Nancy.




Après la parution du 7e tome* de la saga Jan Cocheril, François-Xavier David nous offre le 8e volume dans la fabuleuse histoire de ce capitaine de la Gendarmerie, ancien paysan à Saint-Briac, qui, avec force de travail et la rage au ventre a réussi à gravir rapidement les échelons afin de devenir l’excellent officier que son mentor voulait voir en lui.


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (5 février 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 557 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2958428464

GuS et l'Homicide de la Plage d'Apigné

  GuS & l'Homicide de la plage d'Apigné GuS Tome 4 Je m’étais approché de la voiture, nous avions laissé le corps du jeune homme...