lundi 8 janvier 2024

GuS et l'Homicide de la Plage d'Apigné

 

GuS


& l'Homicide de la plage d'Apigné



GuS Tome 4

Je m’étais approché de la voiture, nous avions laissé le corps du jeune homme sous la surveillance des deux agents dans l’attente du médecin légiste. Florent s’était approché du couple de témoins et Corentin m’avait accompagné.

— Dommage que GuS ne soit pas là ! répliqua-t-il.

— Il a assez de préoccupations pour la semaine, et puis, un suicide ne nécessite...

— Justin ! m’interpella Corentin. Ce n’est pas un suicide !

— Comment ça ?

— Un flingue, là, au bord de l’eau !

Je m’approchai de la rive de l’étang et après m’être saisi d’une pochette plastique de preuve pour pièce à conviction et une paire de gants, j’attrapai l’engin trempé. Avant de le plonger dans le sac, je jetai un œil sur le pistolet.

— Tu connais cette arme ? me demanda Corentin.

— J’ai un doute, mais je pense que c’est un Tokarev TT 33, on l’appelle aussi le pistolet Toulsku-Tokarev modèle 1933, d’où l’origine de l’abréviation.

— C’est Russe ?

— Ouais, mais il était beaucoup utilisé dans les pays de l’est, et aussi à Madagascar chez nos confrères de la police locale. Il a été utilisé dans l’Armée rouge jusqu’au début des années 50. Mais celui-ci, dis-je toujours en l’examinant, il est de Roumanie.

— Comment sais-tu ça ? C’est noté ?

— Non, mais le modèle roumain est muni d’une sécurité manuelle. Tiens, là, tu vois ? lui demandai-je en la lui montrant. C’est le Cugir TTC. C’est la copie roumaine du Tokarev, Cugir est une marque de Roumanie. C’est un semi-automatique, huit cartouches de calibre 7,62-25.

— Punaise, tu en connais un rayon !

— Faut bien ! répondis-je amusé.

— Pourquoi ?

— Ben, si j’attendais après toi pour ça, je serais mal barré !

— Ah, c’est très drôle ça ! rit-il. Mais c’est quoi, selon toi, un règlement de compte des pays de l’Est ?

— Je ne sais pas, tu sais, tout ça peut s’acheter sur la toile et pas spécialement sur le dark web.

33e roman de François-Xavier David, et 4e tome de la saga GuS. Ce quatrième volet aborde cette fois-ci une enquête sur l’assassinat d’un livreur d’un centre commercial de Rennes. Toujours embrumé par ses sombres entités, GuS, comme toujours, se voit confier l’enquête sur l’assassinat qui va le conduire non seulement à Rouen, mais également à Lille. Secondant toujours Justin Proust, capitaine de police, et un collègue, il va une fois de plus résoudre l’enquête.


Illustration : Tifenn-Athénaïs David (Instagram : la_petite_fee_spaghetti)



  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 705 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806122
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 1,16 Kg
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 4.04 x 22.86 cm

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GuS - Noyade à Brocéliande

 

GuS


Noyade à Brocéliande



GuS Tome 3

— GuS, il faut que nous parlions un petit moment ! dis-je en rentrant.

— GuS a-t-il fait quelque chose de mal ?

— Non, pas du tout, c’est Pelletier, il y a une nouvelle enquête et il voudrait que tu viennes nous apporter ton aide.

— D’accord ! GuS prend ses lunettes et Gibus et il arrive.

— GuS, c’est pour demain, je ne t’ai pas dit tout de suite.

— D’accord ! Alors, pourquoi en parler dans ce cas-là ? Justin a-t-il le dossier avec lui ?

— Non, pas du tout, mais j’en connais les grands points. Dis-moi, GuS...

— D’accord, Justin !

— Ne m’interromps pas, tu veux bien ?

— D’accord !

— GuS, qu’est-ce qu’une drag-queen ?

— GuS n’aime pas les anglicismes.

— Je sais ça, GuS, mais je n’ai pas trouvé son remplacement en français.

— Selon Le Robert, il est précisé qu’il s’agit d’un travesti masculin très maquillé et vêtu de manière recherchée et exubérante, généralement dans le cadre d’un spectacle. Mais GuS comprend que cet anglicisme est plus court, Justin peut donc continuer à le citer.

— Tu es trop aimable, GuS !

— GuS sait ça ! Mais pourquoi Justin me parle de ces personnes ? Est-ce que l’enquête est en rapport avec elles ?

— Effectivement, des personnes, je vais dire ça si tu préfères, ont disparu après avoir reçu des menaces, cependant, nous n’avons pas retrouvé de cadavres. On ne sait pas s’il y a des crimes derrière tout ça, mais Pelletier aimerait que tu apportes ton aide dans l’enquête. Tu as déjà vu des drag-queens ?

— D’accord, sur Internet, dans des vidéos. Ce sont des personnes très amusantes.

— Oui, si tu veux ! Tu sais que ces personnes sont des homosexuelles ?

— C’est faux ! GuS a lu et vu que tous les genres sont possibles tout comme toutes les orientations sexuelles, mais il est vrai que l’on peut dire qu’il y a une majorité d’homosexuels, mais cela n’a jamais été un critère qu’il faut retenir pour les définir.

— Bien, tu sembles bien être informé.

— Comme à chaque fois que GuS découvre un nouveau sujet, il veut savoir tout sur tout.

— Et tu serais d’accord de les rencontrer ?

— Pourquoi ?

— GuS, ce sera une enquête...

— Alors d’accord, si GuS n’est pas obligé d’avoir un coït avec elles, l’amour c’est sale.

32e roman de François-Xavier David qui aborde cette fois-ci une enquête sur la disparition de deux drag-queens à Rennes. Toujours embrumé par ses entités envahissantes, GuS se voit confier l’enquête sur l’assassinat de deux jeunes homosexuels du monde de la nuit. Secondant toujours Justin Proust, capitaine de police, et un collègue, GuS va devoir se rendre à Paris afin de continuer l’enquête.




  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 677 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806115
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 1,11 Kg
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 3.89 x 22.86 cm

GuS et les trois assassinats de Rennes

 

GuS


Et les trois assassinats de Rennes



GuS Tome 2

— Oh ! Vous parlez de GuS, certainement !

— Il me semble qu’il m’a donné ce diminutif, effectivement.

— C’est son appellation, il s’appelle Sabin Janvier, mais vous le rencontrerez, par contre, il faut vraiment l’appeler GuS, et non pas monsieur GuS ou encore Sabin, il n’apprécie vraiment pas du tout, mais effectivement il est également autiste, syndrome Asperger, mais pas que ça. Il travaillera pour la police de Rennes, suite à la proposition du commandant Flanchet auprès du commandant Duval.

— C’est ce que j’ai appris, oui, mais je ne suis pas vraiment sûr de le vouloir, voyez-vous !

— Mais pourquoi ? C’était convenu ainsi.

— Peut-être, mais je devrai le rencontrer avant tout, et seulement après, je déciderai...

— Il a déjà rencontré le commandant Duval.

— Ah bon ? Je ne le savais pas ! Enfin si, je savais, mais je ne savais pas qu’il lui avait confirmé qu’il pouvait travailler chez nous.

— Peut-être parce qu’il avait déjà entériné la chose avec le commandant Flanchet de Tours.

— Possible, mais a-t-il seulement des dispositions pour pouvoir travailler avec nous ? Il n’est pas policier ! Il est... il est allé à l’école au moins, il a de l’instruction ? Il sait lire, écrire peut-être ?

— Je vais vous énumérer ce que j’ai retenu en espérant ne pas en avoir oublié, je n’ai pas la mémoire de GuS. Alors il a obtenu un bac scientifique avec mention à l’âge de 15 ans, puis il a également six diplômes, un diplôme d’expert-comptable avec un master en mathématiques, une licence d’Histoire avec un master en Histoire de la civilisation et du patrimoine, une licence en lettres ainsi qu’un master de linguistique langue française et étrangère et également appliquée ainsi qu’en autres langues, un master en droit de la santé, et pour finir un master en psychologie clinique, psychopathologie et psychologie de la santé. Il s’intéresse assidûment à l’Histoire de l’Art mais aussi à l’Histoire de l’Architecture dans les civilisations disparues Aztèques, Égyptiennes, Grecques, Incas et Mayas mais également les Khmères, ce qui fait six, une civilisation par jour. GuS est linguiste, et mis à part le français en langue maternelle, il parle allemand, anglais, arabe, espagnol, italien et portugais, et tout ça couramment. Il a plusieurs emplois, qu’il pratique à domicile, en télétravail, il est traducteur également, il rédige des thèses et des mémoires...

— C’est bon, c’est bon, vous m’avez convaincu.

— Pour terminer, il a un QI très élevé, il est HPI, mais il y a un mais...

— Oh ! Dites-moi tout !

— Il a un QI de 167.

— Mon Dieu ! Je vais apprendre à fermer ma gueule devant lui.


31e roman de François-Xavier David qui aborde cette fois-ci le retour de GuS chez lui, à Rennes. Obsédé par ses idées fixes, GuS se voit confier une enquête sur l’assassinat de trois jeunes dans Rennes et la région. Secondant Justin Proust, capitaine de police, et un collègue de celui-ci, GuS sera amené à aller à Nantes pour rencontrer un jeune homme qui est le maillon manquant dans la résolution de l’enquête.



Illustration : Tifenn-Athénaïs David (Instagram : la_petite_fee_spaghetti)

  • Langue ‏ : ‎ Français
    Broché ‏ : ‎ 691 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2494806143
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806146
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 1,13 Kg
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 3.96 x 22.86 cm

mercredi 18 octobre 2023

GuS - Le Crime du Le Mans-Tours

GuS

Le Crime du Le Mans-Tours




GuS Tome 1

— Bonjour, monsieur... ? dis-je calmement en épiant sa réaction. Je ne connais pas votre nom, mais je suis le capitaine...

— Proust ! Capitaine Justin Proust... ! répliqua-t-il sans me regarder.

— Tout à fait ! Vous me connaissez ? répondit Justin.

Le jeune homme ne dit rien, ne bougea pas même les yeux, son regard resta fixé devant lui, alors qu’il n’avait toujours pas bougé de là où il était, debout dans le coin de la pièce.

— Ah non, j’y suis, mon collègue a dû dire mon nom, puis certainement mon prénom dans la discussion... Alors oui, c’est bien moi, Justin Proust. Puis-je connaître votre nom ?

Il resta toujours dans la même position, sans bouger, mais il releva légèrement le regard afin de voir son interlocuteur.

— Vous savez, je suis très patient, vous pouvez ne pas répondre, je resterai là jusqu’à ce que vous me disiez non seulement qui vous êtes ? Pourquoi vous étiez dans le train ? Où vous alliez ? Qu’est-ce que vous veniez faire ici...

GuS se mit à crier, un cri strident avant de regarder dans ma direction sans pour autant me dévisager.

— Il y a beaucoup trop de questions... ! s’écria-t-il. Vous avez utilisé 177 lettres, 41 espaces, 3 virgules, 3 points de suspension, 3 points d’interrogation et 1 apostrophe... C’est beaucoup trop, GuS ne peut pas compter et réfléchir à la réponse qu’il doit donner. Arrêtez ! Arrêtez ça tout de suite, GuS n’y arrive pas ! dit-il nerveusement en se tapant la tempe droite de la même main.

— Oh ! Pardon, je suis désolé ! Expliquez-moi ce que je dois faire...

GuS, surpris que je ne dise rien d’autre qu’un simple “pardon”, releva son regard et tenta, après de nombreux essais, de croiser celui de ce Justin Proust qu’il découvrait timidement.

— GuS, je suis GuS ! dit-il en simple réponse à la toute première phrase que j’avais dite en entrant dans la pièce.

— Ah ! Vous répondez à mes premiers mots... Puis-je connaître votre nom ?

— Que nenni ! Je ne vous connais pas, mais vous l’avez dit, c’est votre collègue, en effet...

— Bien ! Je m’en doutais !

— Vous n’avez pas le droit de me couper la parole, je n’avais pas fini de parler, mais j’allais le dire que vous le saviez. Vous l’aviez dit.

30e roman de François-Xavier David qui aborde cette fois-ci l’abandon d’un enfant, devenu adulte et atteint du spectre autistique, mais également d’autres syndromes ou pathologies psychiatriques chez un jeune homme au haut potentiel intellectuel devenu témoin d’un assassinat dans un train. Le jeune homme, GuS, est obsédé par des idées fixes qui le perturbent, les habitudes ne peuvent pas être changées, pas chez lui.



  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (18 octobre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 627 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2494806135
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806139



mardi 17 octobre 2023

Toi... Moi... Nous !

 

Toi... Moi... Nous !



Je m’appelle Pacôme et je suis né avec mon frère jumeau, Côme, un 1er avril comme une farce faite à nos parents qui pensaient avoir une fille, enfin. Ils avaient déjà eu cinq garçons auparavant, Lorenzo, Pierfrancesco, Juan-Antonio, Guido et enfin Pietro, ils avaient tenté une sixième et ultime fois dans l’espoir qu’enfin une petite fille pointerait le bout de son petit nez. En vain. Côme et moi avions vécu heureux jusqu’à ce jour tragique où mon frère eut un terrible accident de moto et trouva la mort à l’hôpital local. Un drame pour la famille, un drame pour tout le monde, mais surtout un terrible drame pour moi, son frère jumeau...

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Je m’appelle Ghislain et aujourd’hui, je fête mes quinze premières années de service dans la Marine nationale. J’y suis entré par un premier contrat de cinq années comme mousse, apprenti marin au CIN de Brest, dans le Finistère en Bretagne, j’étais encore très jeune, pas encore seize ans. C’était jeune, bien trop jeune peut-être, mais je ne regrette pas. La seule chose qui pourrait me motiver à partir, ce sont ces militaires un peu trop militaires et qui peuvent “me prendre la tête” comme on dit souvent. Et c’est justement un homme comme cela qu’il rencontre très régulièrement dans son service. Un officier marinier supérieur, chef de section de jeunes recrues, apprentis mécaniciens à l’école de la presqu’île de Saint-Mandrier en face de Toulon, de l’autre côté de la rade. Il vient régulièrement en consultation accompagner ses hommes dans les différents services de l’hôpital et surtout dans le service où je travaille.

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Je m’appelle Makoa Koko Kauakahi et je me réveille comme tous les matins, dans le haut de cette tour de huit étages, où j’habite au sixième, heureusement il y a un très grand ascenseur. Comme tous les matins, je m’étire, les bras tendus de chaque côté du lit comme pour tenter d’attraper chaque pan de mur que je n’atteindrai forcément jamais dans cette chambre spacieuse. J’ai vingt-neuf ans, et ça fait maintenant sept ans que je vis en France après y avoir fait mes études de langues. J’ai quitté mon île d’O’ahu, la plus peuplée de l’archipel d’Hawaii pour venir apprendre le français, depuis je suis resté ici, j’enseigne à la faculté du Mirail de Toulouse. Je suis à présent professeur d’anglais mais aussi de japonais, ma mère étant nippone...

.../...

29e roman de F-X David où il aborde cette fois-ci une série de dix-huit petites histoires sentimentales mettant en scène la rencontre de deux hommes qui, parfois, tout oppose. On retrouve au gré des pages, des personnages déjà connus de certains romans déjà parus par le passé.


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (2 octobre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 383 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806108

3 rue Fontille

 

3 rue Fontille



Mon cher Foulques,
Aujourd’hui, le temps passablement ensoleillé nous gratifie d’un petit 17°C, et en plein soleil bien sûr, ce qui doit allègrement te faire sourire, j’en suis certain. Tu m’as dit, dans ta dernière lettre, qu’il faisait 31°C ces derniers jours, à Djibouti. Qu’il est long d’avoir de tes nouvelles.
Ce matin, vers 11 h 00, j’ai reçu un appel téléphonique. Inutile de tourner autour du pot pour t’en donner la raison. Je vais partir demain matin, pour quelques semaines, à Dontreix. Mon père est mort hier soir.
C’est abrupt, je sais, mais comment pourrais-je l’annoncer autrement ? Je n’éprouve rien, aucune tristesse, aucune gêne non plus. J’ai l’impression que ça ne me fait ni chaud, ni froid, c’est horrible, non ? C’était quand même mon père. J’aurais pu, ou alors j’aurais dû te dire ces quelques mots, enfin te faire part de cette annonce dès le début de ma lettre, mais, je suis désolé, comme je te l’ai dit, je n’éprouve rien, aucune tristesse. Suis-je donc un monstre ? Le même monstre que lui finalement ? Les chiens ne font pas des chats, on ne le sait que trop, et dans ce cas précis, je suis bien le fils de mon père, ça ne fait aucun doute là-dessus.
Comme tu l’as toujours su, je n’ai jamais eu de bonnes relations avec lui surtout depuis qu’il sait pour nous deux, mais je suis son fils unique, je ne peux me soustraire à mes obligations. J’aurais préféré que maman soit encore là, mais ça aussi tu le sais déjà, elle est décédée, il y a maintenant vingt-deux ans. Depuis ce jour-là, j’ai vécu les pires années de ma vie, jusqu’à ce que je quitte la maison de la Creuse, mon père voulant faire de moi « un homme, un vrai ». Mon père n’aimait pas les artistes, des « fantaisistes » selon lui. Il ajoutait que c’était un passe-temps de tapette. Et quand il a su pour moi, il en avait eu confirmation, alors que j’aurais tellement aimé qu’il soit fier de ce que je faisais, de mes œuvres, de moi également mais aussi et surtout, de nous deux.
Je sais aussi que, si tu avais été là, tu m’aurais dissuadé de me rendre chez ce monstre homophobe, mais le fait est que tu es loin d’ici, et si je peux me soustraire aux regards de ces rombières, alors oui, je vais partir. Je dois agir, il le faut ! Je te redonne son adresse pour m’écrire là-bas, 3 rue Fontille.
Jocelyn.

28e roman de F-X David qui aborde cette fois-ci l’écriture épistolaire, pour la troisième fois dans ses romans, en nous faisant parcourir la vie d’un enfant, Jocelyn Sirieix, né en Creuse, en 1961. Jocelyn perd sa mère à 2 ans et est élevé par son père, veuf. Devenu adulte, Jocelyn annonce son homosexualité à son père qui le gifle. Dix années de brouille jusqu’à ce que le père décède. Jocelyn revient à Dontreix, et découvre, dans une correspondance cachée, qui était réellement son père qu’il ne connaissait finalement pas.

  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (10 septembre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 523 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806092

Un certain Jonathan

Un certain Jonathan




Au bout de quelque deux heures à vive allure, j’arrivai enfin en bord de mer, la première sortie visible au hasard fut la bonne. Il était très tard et surtout, il n’y avait personne sur la plage, pas un chat, même au loin. J’avais envie de taquiner le sable, et pourquoi pas, les quelques vaguelettes venant s’échouer les unes après les autres à quelques dizaines de centimètres de mes pieds. Une fois déchaussé, je m’aperçus, avec un certain étonnement, que le sable avait gardé une tiédeur agréable. Je m’allongeai de tout mon long, après avoir retiré toutes mes fringues, ne gardant sur moi qu’un boxer Calvin Klein™ blanc et noir. Dans un court mais intense moment de folie douce, identique à celle d’un jeune chien se roulant dans l’herbe grasse, je me roulai dans le sable sec, espérant que ma peau s’imprègnerait enfin de cette chaude odeur marine, faisant repenser, ainsi, aux vacances à la mer de mes souvenirs d’enfance. J’avais envie de rester là, toute la nuit durant, sur la grève, doucement bercé par le flux et le reflux des vagues, la légère bise qui les accompagnait, et ce petit rien qui faisait que je ne voulais plus partir d’ici, au moins pour quelque temps encore. J’y étais bien ! Trop bien peut-être pour que ça continue ainsi. Après une bonne demi-heure à rêvasser, à ne réfléchir à rien, laissant monter mes pensées vers les rares nuages visibles pour finir par se noyer dans les flots, fusionnant avec un horizon à peine délimité, j’aperçus une ombre au haut de la dune derrière moi, celle que j’avais dévalée en arrivant, et qu’éclairait maintenant une légère lune rousse. Guettant anxieusement sa prochaine avancée vers la rive, je m’aperçus qu’il s’agissait d’une silhouette masculine qui, me voyant allongé sur le sable, fit rapidement demi-tour pour s’enfuir en courant. 

.../... Nous étions tous les deux, assis l’un à côté de l’autre, au-devant d’un bolide qui roulait, à vive allure, vers Toulouse, à nous chercher, sans trop vouloir faire un pas l’un vers l’autre. Nous étions maintenant à environ une heure de la ville rose, quand Tamatea me demanda de bien vouloir faire un arrêt à l’aire de repos suivante. Le temps passa inlassablement sans que je ne voie revenir mon Apollon du Pacifique sud. Au bout d’une trentaine de minutes, sa douche comprise, je sortis de la voiture, enfilai mon jean blanc à même la peau, sans mon boxer que je laissai sur le tapis de sol conducteur, et allai vers le bâtiment des toilettes à deux pas du parking. Personne, pas âme qui vive. Tamatea n’avait laissé aucune trace, son sac avait lui aussi disparu, et par la chaleur ambiante de ce début d’été, et les nuits relativement chaudes, les traces de ses pieds trempés avaient déjà séché depuis longtemps, même l’eau du brumisateur avait également séché sur le sol agréablement tiède sous mes pieds nus. Je tombai à genou dans l’herbe, désemparé, pétri de désespoir. Seul ! Il était maintenant évident que celui que j’avais si rapidement aimé, s’était bel et bien volatilisé.


27e roman de François-Xavier David qui aborde une fois encore la dure réalité des enfants qui annoncent leur homosexualité à des parents homophobes et qui se retrouvent rejetés dans le meilleur des cas. Un jeune espoir de la chanson devenue vite une grande star nationale, se retrouve mêlé à une tentative d’assassinat supposée et surtout d’une disparition inquiétante. La recherche d’une vérité est le fil rouge de cette intrigue.

  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (9 août 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 343 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806047

GuS et l'Homicide de la Plage d'Apigné

  GuS & l'Homicide de la plage d'Apigné GuS Tome 4 Je m’étais approché de la voiture, nous avions laissé le corps du jeune homme...