mercredi 30 juillet 2025

Je ne voulais pas cela

 Je ne voulais pas cela



— Tu as fugué, c’est ça ? demanda alors l’autre flic un peu plus âgé que le premier qui m’avait déjà adressé la parole.
Ça y était, le mot avait été prononcé, il avait dit 
“fugué”. Devais-je confirmer ? Je réalisais alors que vu que j’avais demandé à être placé dans un foyer, ou dans une famille d’accueil, c’était forcément parce que j’étais parti sans rien dire.
Les deux policiers regardèrent un peu partout afin d’essayer de trouver quelqu’un qui chercherait après moi, une mauvaise blague que je leur jouerais, mais non, ils ne virent personne. Le plus âgé me fit signe de les suivre, il nous conduisit jusqu’à la voiture garée non loin de là et depuis l’intérieur, il actionna la radio avant d’entrer en communication avec une autre personne. .../...
— Oui, n’hésite surtout pas à dire tout ce que tu as sur le cœur, mais ne dis rien de méchant. Même si tu penses des choses qui peuvent éventuellement te soulager, évite de les dire. Les critiques n’arrangent rien, je t’assure !
— Est-ce que ça veut dire que je dois dire que c’est quelqu’un de très gentil et que c’est pour cette raison-là que je suis parti ?
— Bien sûr que non, Ulysse, mais il te faut être sincère.
— Alors je dois aussi dire, ajoutai-je en pleurant, qu’il m’a fait des choses que je sais interdites à mon âge, même avant mon âge... Quand ma mère partait dans les étages, il en profitait.
Il avait ouvert très grand les yeux et il était devenu pâle.
— Ulysse ! Ne me dis pas qu’il a abusé de toi ! Il n’a pas fait ça !
J’avais baissé les yeux, j’étais debout, devant lui, dans le couloir alors que je vis arriver madame Cuvelier.



44e roman de François-Xavier David. Un enfant, laissé de côté par une mère démissionnaire sous emprise et un père incestueux, décide, à 13 ans ½ de prendre sa vie en main. Il fugue en quittant Paris par le train et se retrouve à Rennes où il veut débuter une nouvelle vie, sa vie. En quête d’une nouvelle famille, il sera poursuivi et rattrapé par son passé.


  • Éditeur ‏ : ‎ Amazon
  • Date de publication ‏ : ‎ 26 juillet 2025
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Nombre de pages de l'édition imprimée  ‏ : ‎ 629 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806252
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 3.61 x 22.86 cm

vendredi 23 mai 2025

Fils de...

 

Fils de...





— Tu es d’origine irlandaise ? me demanda-t-il.
— Je ne sais pas ! répondis-je sans oser le regarder.
— Comment ça tu ne sais pas ? insista-t-il.
— En fait, je ne sais pas qui sont mes parents ! répondis-je sans m’étaler plus.
— Oh ! Désolé ! Tu es orphelin...
— Non ! dis-je un peu honteux. Je ne sais pas qui sont mes parents, c’est tout. Je ne les ai jamais vus, je sais qu’ils sont toujours en vie, mais je ne connais même pas leur identité.
— Oh ! Pardonne-moi... J’étais loin de me douter de cette réponse. Mais permets-moi d’insister, enfin si tu veux bien, tu es de la région ?
— J’ai toujours vécu en Suisse, mais je suis Français. J’ai été élevé par un majordome et son épouse, il y avait d’autres personnes comme des gouvernantes, une par jour de nationalité différente à chaque fois, je parle donc le français, mais aussi l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien et le grec. À l’école, enfin à l’institut privé, j’ai perfectionné ces langues, et au séminaire, j’ai appris le latin. Je suis en principe né à Cabanès, dans l’Aveyron, mais après avoir demandé un acte de naissance, il m’a été répondu qu’il n’y avait aucun acte à mon nom, le pire c’est qu’aucune naissance n’a été enregistrée dans cette toute petite mairie depuis plus de soixante ans. Alors je ne sais pas qui sont mes parents, cet acte m’aurait renseigné, et surtout je ne sais pas où je suis né. Sans mon celebret, valable une année, je serais un apatride !
— Tu n’as pas essayé d’approfondir les recherches ? me demanda Julien Kern.


43e roman de François-Xavier David, où le sujet de la recherche d’une famille est abordé. Le personnage principal, qui deviendra prêtre, se retrouve sans parents, sans famille, élevé en Suisse dans une immense maison dont il est le propriétaire depuis sa naissance, et avec du personnel pour le servir. À la sotie du séminaire, il demande son acte de naissance en France afin d’obtenir une carte d’identité, mais la mairie lui répond qu’elle n’a pas enregistré de naissance depuis plus de soixante ans. Commence alors sa quête de vérité.

  • Nombre de pages de l'édition imprimée  ‏ : ‎ 530 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806245
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 880 g

mercredi 2 avril 2025

Llywellyn Singuelier, ou la Naissance d'un Monstre

Llywellyn Singuelier, 

ou la Naissance d'un Monstre


*



Je souffrais, c’était vrai, mais je devais me tenir tête, tenir tête à moi-même, être conscient que j’étais allé beaucoup trop loin. Mais dans l’immédiat, je n’y arrivais pas.
J’étais là, allongé sur mon lit, à regarder le plafond de ma chambre. En arrivant ici, dans cette maison, la veille de partir à Rennes pour l’école de photographie, j’avais dit à Papa que j’aurais aimé que ce plafond revête une couleur bleutée, d’un bleu azur, afin que mon regard soit porté vers la rêverie. J’avais envie de voyager, j’avais envie de penser à l’ailleurs, sans bouger, en restant allongé sur le matelas douillet de mon lit.
J’avais entendu les pas de Maman monter les escaliers et venir juste devant ma porte. Elle avait frappé tout contre, je n’avais pas répondu. Elle avait tenté de tourner la poignée, mais bien sûr, fermée à clef, la porte resta close.
J’avais laissé ses paroles s’échouer dans le néant de mes pensées, et sans donner la moindre réponse. J’avais tourné la tête vers la fenêtre et je regardais au dehors. J’étais en colère. Oh ! Je n’étais pas vraiment en colère contre Maman ou Papa, ça, ça arrive dans toutes familles, et puis j’avais des parents. N’était-ce pas déjà quelque chose de merveilleux ?
J’étais juste en colère contre cette femme qui m’avait abandonné à sa sœur, et contre cette sœur qui m’avait abandonné dans le hall d’une grande gare de la capitale, seul, démuni, perdu...
J’étais en colère contre elles deux qui, du fait de leur inconscience et de leur choix irraisonné, m’avaient occasionné tant et tant de difficultés pendant toutes ces années. Je devais impérativement me changer les idées, je devais oublier tout cela, je devais ne plus penser à elles, je devais... je devais agir, je devais arrêter tout ça.




42e roman de François-Xavier David, où il aborde le sujet de l’abandon, de l’adoption, de la recherche des origines familiales, et la recherche d’appartenance à une famille par le patronyme. Le personnage principal se retrouve avec un nom que personne ne porte, ce qui lui occasionne des angoisses récurrentes au point de fuir la réalité avant de se résoudre à vouloir vivre ce qu’il est, un jeune homme sans origine.


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (24 mars 2025)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 465 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806238

dimanche 9 mars 2025

Il nous a volé notre enfance

Il nous a volé notre enfance




Grégory, très grand prématuré, est né le 1er octobre 1969 au lieu du jour de la Noël. Officiellement il est né à Granville, même s’il a vu le jour à Bréhal, dans le cabinet médical. Mort à la naissance, il a été réanimé, il a subi une exsanguinotransfusion, puis après de nombreux mois à pédiatrie, des soins, des attentes, des évaluations, il est venu chez nous en juin 1970.


Notre père ne nous a pas annoncé sa venue au monde, il a juste dit “il aurait mieux fait de crever !”


Grégory était autiste de Kanner, sourd, muet, c’est ce qui avait été déclaré quelques mois après son retour. Nous avons été fusionnels, plus encore que des jumeaux. Nous nous aimions, nous nous adorions, nous nous comprenions, nous avions besoin l’un de l’autre, nous étions complémentaires, un regard, un contact, un sourire, un rien nous suffisait pour redonner l’énergie de vivre sans l’autre.


Mon père détestait son fils d’une haine féroce, j’adorais mon petit frère d’un amour sans limite.


“Je suis désolé, mais votre frère Grégory est décédé hier soir !”


3 juin 2024, à 9 h 48, on vient de m’annoncer que mon petit frère Grégory est mort.



41e livre de François-Xavier David, premier récit où il aborde avec sincérité, vérité, sans romancer un seul instant les faits. Tout est réel, tout est étayé par des témoignages des membres de la famille, des amis, des proches qui n’ont jamais voulu relater les faits du vivant de ce père.
Il a besoin de crier la vérité, de dire ce qu’était sa vie, mais aussi celle de ce frère tant aimé, cette vie qu’on lui a dit de vivre, ordonné même, loin de ce frère tant aimé.


  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 465 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806214
  • Âge de lecture ‏ : ‎ 14 - 18 ans
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 780 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 2.67 x 22.86 cm

jeudi 2 janvier 2025

Les Mains d'Horace Frétin-Petifour

 Les Mains d'Horace Frétin-Petifour





Horace est né le 21 juin 1994 à Bangor dans le Morbihan et il grandit à Belle-Isle-en-Terre, jusqu’au drame du lieu-dit “Locmaria”

Notre Bellilois est pris en charge par les services sociaux et nous le retrouvons dans la vie active, en 2023, il n’a pas encore 30 ans. 

Avant cela, le 6 août 1995, sa famille est entièrement décimée suite à l’assassinat de chacun des membres qui composent cette famille Frétin-Petifour. 

Son père, Théodore, sa mère Apollonie, née Hamon, sa petite sœur, Baptistine Frétin-Petifour, ses frères Théophile et Maxence, tous plus âgés que lui, son grand-père, Aristide Frétin et sa grand-mère Antonine Petifour. 

Même Lechien, le chien de la famille, mais aussi Lechat, le chat de cette même famille ont été tués à coup de couteau et égorgés comme toutes les personnes. Seul Horace est retrouvé apathique dans son lit, au centre de la pièce et des corps entassés devant la cheminée éteinte et dans une aile de la maison.

Horace est taciturne depuis ce drame, d’aucuns diraient de lui qu’il est taiseux, ce qui revient à la même chose. Horace souffre d’un mutisme sélectif, et ce, depuis ce jour-là.


40e roman de François-Xavier David où un homme de moins de 30 ans, après sa sortie d’un monastère où il avait été
placé pour sa sécurité et son éducation, veut retrouver la personne responsable du massacre de sa famille
alors qu’il n’avait que 14 mois. Depuis cette tuerie du 6 août 1995, il est atteint de mutisme sélectif.
Horace Frétin-Petifour ne parle pas, il communique à l’aide d’une ardoise magique,
mais quel est son but finalement ? Retrouver le coupable ou connaître la raison
de ces douleurs cérébrales qui l’empêchent d’émettre le moindre son ?


  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (31 décembre 2024)
  • Broché ‏ : ‎ 581 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806221
  • Âge de lecture ‏ : ‎ 14 - 18 ans
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 962 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 3.33 x 22.86 cm

mercredi 6 novembre 2024

Dans la Ligne de Mire (tome 2)

Dans la Ligne de Mire

(tome 2)





Un jeune soldat allemand se tenait là, le casque vissé sur le crâne, tout tremblant, bien plus jeune que moi en apparence, même si je ne me trouvais pas si vieux, à trente-deux ans pour moi, il devait avoir dix années de moins. Tout du moins vingt ans, mais le visage poupon, dégoulinant de sueur, le fusil pointé vers la porte qui nous séparait.
Je vis la scène entre le battant de cette porte et l’huisserie, juste au-dessus des charnières centrales. Ses yeux étaient gorgés de larmes, effrayé qu’il était par l’ouverture subite de la porte, mais aussi par ma présence sur le palier. En fait, il ne savait certainement pas combien de soldats américains étaient dans la maison et il devait se sentir démuni, comptant probablement les dernières minutes de sa jeune vie qui s’égrainaient inlassablement.
De mon côté, je ne savais pas si je devais avancer ou pas. Attendre... Avancer vers lui au risque de prendre une balle, lui parler, tenter de le calmer. La situation, si elle n’était pas dans cet endroit et à ce moment-là, aurait pu paraître légèrement ubuesque. Lui dans une pièce, tremblant de peur d’être tué par une armada d’Amerloques armés jusqu’aux dents, et moi, dans le couloir derrière la porte à attendre qu’il pose son fusil auquel il tenait plus encore qu’à sa vie. Il regardait la porte sur toute sa surface, jusqu’au bas pour y voir une ombre éventuelle, puis revenant vers le haut pour s’assurer qu’elle n’avait pas bougé d’un poil. Parfois il avait des regards compulsifs sur la droite ou encore sur la gauche afin de surveiller sa solitude dans cet environnement, mais il finissait encore et toujours par figer ses yeux vers moi, sans pour autant me voir.
Le problème de la langue commençait à me venir à l’esprit, comment échanger quelques mots alors que je ne parlais pas du tout l’allemand ? Je posai mon barda au sol, en faisant le bruit nécessaire afin qu’il comprenne, tant bien que mal, que je me trouvais seul. Je le jetai à l’opposé de là où je me trouvais, histoire de voir sa réaction que j’épiai au travers de l’entrebâillement.
Dans un sursaut angoissé, il se redressa et tenta de pointer maladroitement son canon en direction du bruit entendu, puis se ravisa, il tremblait encore plus. Il faisait pitié à voir...

39e roman de François-Xavier David où l’on découvre l’histoire du lieutenant G.I. Gregory Meyer qui, après avoir divorcé, s’engage dans l’US Army afin de partir à la guerre en France où il débarque à Omaha Beach le 6 juin 1944. Seul survivant de son bateau de débarquement avec son radio, John, Gregory propose à ce dernier de rejoindre une autre unité, non loin de là. De son côté, Gregory va faire un rapide état des lieux des quelques maisons d’un petit hameau normand avant de rejoindre cette escouade. Mais tout ne se passe pas comme il l’avait envisagé puisqu’il rencontre Félix Schneider, un “malgré-nous”, un Alsacien enrôlé de force dans la division SS “Das Reich”.
  • Éditeur ‏ : ‎ AFNIL (3 novembre 2024)
  • Broché ‏ : ‎ 437 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2494806207
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 735 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.24 x 2.51 x 22.86 cm

Dans la Ligne de Mire (tome 1)

 

Dans la Ligne de Mire

(tome 1)


Un jeune soldat allemand se tenait là, le casque vissé sur le crâne, tout tremblant, bien plus jeune que moi en apparence, même si je ne me trouvais pas si vieux, à trente-deux ans pour moi, il devait avoir dix années de moins. Tout du moins vingt ans, mais le visage poupon, dégoulinant de sueur, le fusil pointé vers la porte qui nous séparait.
Je vis la scène entre le battant de cette porte et l’huisserie, juste au-dessus des charnières centrales. Ses yeux étaient gorgés de larmes, effrayé qu’il était par l’ouverture subite de la porte, mais aussi par ma présence sur le palier. En fait, il ne savait certainement pas combien de soldats américains étaient dans la maison et il devait se sentir démuni, comptant probablement les dernières minutes de sa jeune vie qui s’égrainaient inlassablement.
De mon côté, je ne savais pas si je devais avancer ou pas. Attendre... Avancer vers lui au risque de prendre une balle, lui parler, tenter de le calmer. La situation, si elle n’était pas dans cet endroit et à ce moment-là, aurait pu paraître légèrement ubuesque. Lui dans une pièce, tremblant de peur d’être tué par une armada d’Amerloques armés jusqu’aux dents, et moi, dans le couloir derrière la porte à attendre qu’il pose son fusil auquel il tenait plus encore qu’à sa vie. Il regardait la porte sur toute sa surface, jusqu’au bas pour y voir une ombre éventuelle, puis revenant vers le haut pour s’assurer qu’elle n’avait pas bougé d’un poil. Parfois il avait des regards compulsifs sur la droite ou encore sur la gauche afin de surveiller sa solitude dans cet environnement, mais il finissait encore et toujours par figer ses yeux vers moi, sans pour autant me voir.
Le problème de la langue commençait à me venir à l’esprit, comment échanger quelques mots alors que je ne parlais pas du tout l’allemand ? Je posai mon barda au sol, en faisant le bruit nécessaire afin qu’il comprenne, tant bien que mal, que je me trouvais seul. Je le jetai à l’opposé de là où je me trouvais, histoire de voir sa réaction que j’épiai au travers de l’entrebâillement.
Dans un sursaut angoissé, il se redressa et tenta de pointer maladroitement son canon en direction du bruit entendu, puis se ravisa, il tremblait encore plus. Il faisait pitié à voir...


38e roman de François-Xavier David où l’on découvre l’histoire du lieutenant G.I. Gregory Meyer qui, après avoir divorcé, s’engage dans l’US Army afin de partir à la guerre en France où il débarque à Omaha Beach le 6 juin 1944. Seul survivant de son bateau de débarquement avec son radio, John, Gregory propose à ce dernier de rejoindre une autre unité, non loin de là. De son côté, Gregory va faire un rapide état des lieux des quelques maisons d’un petit hameau normand avant de rejoindre cette escouade. Mais tout ne se passe pas comme il l’avait envisagé puisqu’il rencontre Félix Schneider, un “malgré-nous”, un Alsacien enrôlé de force dans la division SS “Das Reich”.


Je ne voulais pas cela

 Je ne voulais pas cela — Tu as fugué, c’est ça ? demanda alors l’autre flic un peu plus âgé que le premier qui m’avait déjà adressé la paro...